Résumé : |
Le temps des douces fêtes de fin d'année est aussi celui des douceurs sucrées. Dans les Alpes peut-être davantage qu'ailleurs, pâtisseries, confiseries, miels, fruits séchés, chocolats et autres sucreries sont, sous le sapin ou dans la cheminée, au menu des retrouvailles familiales. Une tournée des popotes qui va ravir les enfants, petits et grands.
Mais pourquoi donc le pays le plus alpin de l'arc européen produit-il tant de chocolats si réputés et depuis si longtemps ? Que l'on sache, la Suisse ne produit pas de cacao ! Et pourtant. Il y a là une vraie tradition de la transformation des fèves en or noir ! C'est que les Alpes ont toujours été terres de brassages culturels et terres de passages. Au bout de la route de la soie, le passage était obligé par les montagnes pour qui voulait rejoindre l'Europe occidentale, les bagages chargés d'épices et de gourmandises. Après avoir clamé, avec le poète québécois, évoque, dans ce numéro de frimas, l'énergie brute contenue dans tous ces petits produits sucrés qui ont fait le bonheur des gens de l'alpe aux temps anciens d'une agriculture vivrière et néanmoins chiche. Et qui font d'ailleurs tout autant le bonheur des skieurs et des randonneurs aujourd'hui. De la vénérable oreillette, ce beignet des jours de liesse, probablement imaginée au détour de l'une de ces longues veillées alpines passées au coin du feu, jusqu'à la barre énergétique méthodiquement conçue pour les alpinistes en mal de faces nord, en passant par les leckerlis, ces délicieux petits pains d'épices, et toutes les savoureuses pâtisseries alpines, un panorama des douceurs des hauteurs et de ceux qui les ont inventées et les mitonnent aujourd'hui encore, avec amour. |